Sophie Bredier, née en Corée du Sud et adoptée à quatre ans, est réalisatrice de films documentaires et scénariste de fiction. La plupart de ses films, engageant une parole intime, traitent de la filiation et de la perte en partant d’un matériau physique tel le corps ou les lieux.
D’abord largement autobiographiques, ses trois premiers films (Nos Traces silencieuses en 1998 et Séparées en 2000 — coréalisés avec Myriam Aziza ; Corps étranger en 2004) mettent en scène ses interrogations identitaires autour du mystère de ses origines et de sa perception ambiguë d’“étrangère”. Puis, son cinéma s’est progressivement tourné vers les autres tout en demeurant fondamentalement travaillé par une poignée de thématiques personnelles comme le statut des femmes (Femmes asiatiques, femmes fantasmes, Maternité secrète), la perte (Elie et nous), l’abandon (La tête de mes parents), la réparation (Mon beau miroir), ou encore la filiation (Orphelins de la patrie). Ses films sont diffusés tant à la télévision (ARTE, France Télévision) que sélectionnés dans des festivals majeurs comme Le Cinéma du Réel, le FID, Pusan, San Francisco, DOKLeipzig, FIPA etc… Elle a par ailleurs coécrit le scénario du film de fiction La Robe du Soir réalisé par Myriam Aziza.
Parallèlement, elle encadre régulièrement des ateliers documentaires dans diverses structures (FEMIS, Normandie Images, Arcadi). Elle est en charge de l’Atelier documentaire en Master à Paris 7-Diderot depuis 2017.
Sophie Bredier accompagne des auteurs et autrices en résidence d’écriture à Ty films.