Difficile exercice que de se présenter, même si raconter l’histoire des autres est finalement mon quotidien.
Quitté les bancs de l’école traditionnelle en CM2 il y a une trentaine d’années.
Apprentissage du reste sur un bateau, une autre sorte d’école.
Puis le voilier Fleur de Lampaul sur lequel les expéditions s’enchaînent, comme les reportages papiers ou télévisuels.
C’est là que j’ai appris à ouvrir les yeux, et me suis aiguisé les sens.
Il faut chercher là le départ de cette passion non pas de l’image, mais de ce qu’elle provoque. Tant au moment de la prise de vue, avec son lot de rencontres, et aussi après lorsque les films, quand ils sont habiles, rendent compte fidèlement.
Décide ensuite de me consacrer entièrement à la prise de vue.
Chef opérateur plutôt TV quelques fois cinéma, préfère les petites équipes, plus de liberté d’action, plus intuitif, moins hiérarchisé.
Finalement choisi Douarnenez comme port et m’y attache.
Donc pas d’école secondaire, pas de diplôme, mais une série d’opportunités, saisi au vol et un solide tissu d’ami, nourricier, essentiel.
Nedjma Berder intervient à Mellionnec auprès des étudiants et étudiantes de la Licence Arts de l’Université de Brest.