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Festival Prendre place - Regards sur le Matrimoine Du 29 septembre au 1er octobre

Publié le

Cinéma, Littérature, Féminismes

Deux semaines après les Journées du Patrimoine, c’est au tour de celles du Matrimoine !
Quel héritage culturel nous ont transmis les créatrices du passé ?

Le temps d’un weekend, à Mellionnec, Ty Films et la librairie Le temps qu’il fait vous proposent de partir à la découverte d’écrivaines, de cinéastes, d’artistes, techniciennes, éditrices, historiennes et militantes. Cette exploration se fera à l’aide de projections de films documentaires, de rencontres, de lectures.
Au programme également, un concert, des repas et de la convivialité.

Matrimoine ?
« Contrairement aux idées reçues, le terme matrimoine n’est pas un néologisme et remonte au Moyen-Âge. Mais le mot a peu à peu été effacé de nos dictionnaires, jusqu’à sa réhabilitation au xxie siècle. Il renaît dans un contexte politique de revendications féministes et sociales, animées par l’enjeu de (re)donner aux femmes leur place dans un héritage culturel commun, mixte et égalitaire. […] S’interroger sur le matrimoine c’est aussi une manière de renouveler le regard que l’on porte sur le patrimoine en tant que grand récit. Issue de revendications sociales, cette notion constituerait une nouvelle catégorie patrimoniale interrogeable au regard des réflexions actuelles sur les patrimoines minoritaires, à une époque où tous les patrimoines n’ont pas le même statut social et la même reconnaissance. »
Source : Bretagne Culture Diversité

VENDREDI 29 SEPTEMBRE

🟦 19h : Petite restauration sur place.
Auberge À la belle étoile

🟦 20h30 : Séance de courts-métrages.
Auberge À la belle étoile

Trois films qui racontent, entre autres, les conditions de travail des femmes entre 1977 et 1985 en France, à Aubervilliers, Lorient et dans les Ardennes.

« Femmes d’Aubervilliers » de Claudine Bories (1977, France, 29’) – Documentaire sur grand écran.
En 1975, on célèbre pour la première fois “l’année de la femme”. Une occasion pour Claudine Bories de faire son premier film à la gloire des femmes d’Aubervilliers... Ouvrières, employées, coiffeuses, jeunes filles rencontrées dans la rue ou dans les squares... Ce film est un vidéogramme en noir et blanc, filmé à la sauvette, un peu sauvagement. C’est un “film des rues” comme on dit “chanson des rues”, réalisé avec une liberté et une gaieté pleines d’espoir.

« Les travailleuses de la mer » de Carole Roussopoulos (1985, 25’) – Centre Audiovisuel Simone de Beauvoir.
Sur le port de pêche de Lorient en Bretagne, près de 800 femmes travaillent, les fileteuses le jour, les trieuses de poissons la nuit. Quelques-unes témoignent des conditions dans lesquelles elles exercent leur métier, des conditions quasiment inchangées depuis cinquante ans : dans le froid, l’humidité et la glace, debout, portant de lourdes charges, et toujours sans statut.

« Profession : agricultrice » de Carole Roussopoulos (1982, 40’) – Centre Audiovisuel Simone de Beauvoir.
Considérées comme étant sans professions alors qu’elles travaillent sans relâche, des femmes d’agriculteurs revendiquent leur statut d’agricultrice.

SAMEDI 30 SEPTEMBRE

🟦 10h : Accueil, buvette
Auberge À la belle étoile

🟦 10h30 –> 11h : Lecture d’albums d’autrices et d’illustratrices pour les 3-6 ans
Librairie Le temps qu’il fait

🟦 11h30 -> 12h : Lecture d’albums d’autrices et d’illustratrices pour les 6-9 ans.
Librairie Le temps qu’il fait

🟦 10h30 -> 12h : « Prendre place : quels espaces pour les femmes et minorités de genre dans les coulisses du cinéma ? » - Table ronde avec HF+ Bretagne, Eskemm Films, le collectif IELLES SON.
Auberge À la belle étoile

En 2021, les hommes occupent 80% de la réalisation, 60% de la production et 57% en scénario (Rapport Cinégalités collectif 50/50). Dans d’autres postes de la filière, les femmes sont quasiment absentes (ingénieuse du son 5%), ou à l’inverse occupent la majorité des postes (90% de femmes en costume).
De quels espaces disposent aujourd’hui les femmes et les minorités de genre dans les coulisses du cinéma ? Cette rencontre établira un état des lieux du secteur, énoncera les perspectives, et abordera la nécessité de s’organiser.

Intervenant·es :

  • Gabrielle Pichon et Sarah Karlikow d’HF+ Bretagne : association qui a pour but de connaître et faire connaître les inégalités de genre dans les arts et la culture ; améliorer l’accès des femmes aux postes de direction ; aux moyens de production et de diffusion ; promouvoir le matrimoine ; lutter contre les stéréotypes de genre et les violences sexistes et sexuelles ; travailler à l’égaconditionnalité des aides publiques dans les arts et la culture.
  • Valentine Gelin du collectif IELLES SON, créé en 2023. Ce collectif rassemble des femmes et des personnes issues de minorités de genre, exerçant sur les plateaux de cinéma et de télévision. Son objectif est de faire reconnaître les problèmes persistants dans le domaine de la prise de son à l’image, et de proposer des solutions aux acteur·ice·s du métier et aux institutions référentes, avec une volonté farouche de combler le manque de représentation et de valoriser la place de ses membres dans le milieu du cinéma et de l’audiovisuel.
  • Marie Borge, Tahin Demiral et Clara Luce Pueyo d’Eskemm Films, société de production audiovisuelle partagée et coopérative à Rennes, composée d’artistes et de technicien·nes de l’audiovisuel. Eskemm Films entend contribuer à une présence paritaire des femmes dans l’audiovisuel, en leur offrant des conditions de travail respectueuses des barèmes, en visibilisant leur travail et en veillant à un cadre professionnel sécurisant.

🟦 12h-14h : Repas
Atelier "Porteuses de paroles"
par le CIDFF et l’association Antidotes.
Auberge À la belle étoile

🟦 14h-17h : Atelier « Autour de Sarah Maldoror », animé par Annouchka De Andrade
Auberge À la belle étoile

Rencontre avec la cinéaste Sarah Maldoror, à travers ses films, ses lectures et son environnement tant humain que politique.
Née dans le Gers en 1929, Sarah Maldoror a construit son identité à Paris autour de la littérature et de la poésie, qu’elle découvre aux éditions Présence africaine. En 1956, elle choisit pour nom Maldoror et s’imposera au théâtre puis au cinéma. Toute sa vie, elle sera fidèle à son engagement pour la transmission et la revalorisation des cultures noires. Humaniste, drôle, irrévérencieuse, Sarah Maldoror célébra l’engagement de l’artiste et l’art comme acte de liberté.

Films programmés :
« Lon G. Damas » (1994, 26’)
« Un masque à Paris, Louis Aragon » (1980, 26’)
« Aimé Césaire, le masque des mots » (1987, 24’)
« Monangambééé » (1969, 17’)
« Scala Milan AC » (2003, 24’)

Annouchka De Andrade

Après avoir dirigé le festival international du Film d’Amiens, et avec plus de 30 ans d’expérience dans la coopération culturelle internationale, Annouchka a travaillé avec un fort focus pour la création cinématographique notamment dans les pays andins. Au cours de ces dix dernières années elle a collaboré étroitement avec Sarah Maldoror. A présent aux côtés de sa sœur Henda Ducados, elles développent des projets pour valoriser, préserver et sauvegarder l’œuvre de Sarah Maldoror et de Mario de Andrade, un couple dont l’engagement artistique et politique a marqué le XXème siècle.

🟦 18h : Rencontre avec l’éditrice Isabelle Cambourakis autour de la collection « Sorcières ».
Librairie Le temps qu’il fait

Isabelle Cambourakis, enseignante, éditrice et chercheuse indépendante, travaille depuis 2010 sur la sociohistoire des luttes et des mouvements sociaux et a publié plusieurs articles consacrés aux liens entre écologie et féminisme dans les années 1970 et 1980 en France. Elle a créé en 2015 la collection féministe « Sorcières » aux éditions Cambourakis.

Les éditions Cambourakis sont créées en 2006 par Frédéric Cambourakis.

En 2015, sa sœur, Isabelle Cambourakis devient la directrice de Sorcières, une collection féministe et anticapitaliste crée par cette dernière. Les deux premiers titres publiés sont Rêver L’obscur, de Starhawk et Sorcières, sages-femmes et infirmières, de Barbara Ehrenreich et Deirdre English.
Les éditions Cambourakis ont au fil des ans su trouver leur public et faire l’objet de beaux succès comme le succès de Viendra le temps du feu de Wendy Delorme écoulé à près de onze mille exemplaires.

🟦 19h - 21h : Repas
Auberge À la belle étoile

🟦 20h : Concert de Vocal Bardak
Auberge À la belle étoile

Collectif de chanteuses engagées pour le respect de l’humain et de la terre que nous occupons. Des voix qui s’élèvent en polyphonie pour soutenir les demandeurs d’asile, contre les puissants Bayer/Monsanto, pour nos petites abeilles, la biodiversité et les peuples en danger. Des voix de femmes qui s’élèvent pour la liberté !

🟦 21h : Projection « Des femmes face aux missiles » de Sonia Gonzalez (France, 2021, 58’)
Auberge À la belle étoile

Dans l’Angleterre des années 1980, des femmes luttent sans relâche contre l’arrivée de missiles nucléaires sur la base militaire de Greenham Common. Féminisme et action directe non-violente sur fond de Guerre Froide : une histoire totalement méconnue en France. Cette mobilisation qui a duré 20 ans est devenue le symbole de la résistance des femmes au patriarcat et de leur lutte pour protéger la planète.

En présence d’Isabelle Cambourakis, chercheuse indépendante, enseignante et éditrice.
En partenariat avec Arte

DIMANCHE 1ER OCTOBRE

🟦 10h : Accueil

🟦 11h : Projection "Françoise d’Eaubonne, une épopée écoféministe" de Manon Aubel (France, 2023, 52’)
Auberge À la belle étoile

Dans les années 1970, Françoise d’Eaubonne détonne dans le paysage intellectuel français. A 50 ans, elle a déjà remporté plusieurs prix littéraires et publié une quarantaine de romans et essais, mais reprend de plus belle son combat militant. Elle est la première à définir l’écoféminisme, dénonçant l’oppression commune des femmes et de la planète comme conséquence du patriarcat. Elle participe aux actions du MLF, à la création du FHAR (front homosexuel d’action révolutionnaire) et théorise la contre-violence, allant jusqu’à saboter le chantier de la centrale nucléaire de Fessenheim.

En présence de la réalisatrice et de l’éditrice Isabelle Cambourakis

🟦 12h30 - 14h : Repas
Auberge À la belle étoile

🟦 14h : Projection « Lover/Other » de Barbara Hammer (Etats-Unis, 2006, 55’, VOSTFR) - Centre audiovisuel Simone de Beauvoir.
Auberge À la belle étoile

En 1937, après avoir fréquenté l’avant-garde littéraire et artistique parisienne, Lucy Schwob, alias Claude Cahun, et Suzanne Malherbe, alias Marcel Moore, s’installent sur l’île de Jersey. Couple d’une radicale liberté, elles se livrent à des mises en scène photographiques qui font exploser les cadres de l’identité sexuelle. À l’arrivée des nazis sur l’île, leur liberté artistique se fait résistance.

En présence de Tahin Demiral, réalisatrice et artiste intervenante spécialisée sur le regard queer et le cinéma de Barbara Hammer.

Barbara Hammer
Née en 1939, Barbara Hammer fait figure de pionnière dans le cinéma expérimental américain où dès le début des années 70, elle atteste de son identité à la fois féministe et lesbienne. Avec plus de 80 films et vidéos réalisées, l’oeuvre de la cinéaste a été plusieurs fois consacrée, notamment en 2006 par le prix des cinéastes d’avant-garde Shirley Clarke et en 2009 par le Teddy Award.

🟦 15h30 : Projection « Spoon » de Michka Saäl (Canada, 2015, 65’, VOSTFR)
Auberge À la belle étoile

La cinéaste tisse une amitié avec Spoon Jackson, poète noir américain et prisonnier à perpétuité. Tout en dénonçant l’injustice et le racisme d’un système carcéral américain qui marginalise et broie les individus, ce film offre une méditation sur la puissance de la poésie et de l’art pour contrer le désespoir.

Michka Saäl
Née en Tunisie en 1951, Michka Saäl arrive au Québec dans les années 80 où elle poursuit et aboutit ses études en cinéma. Elle s’installe à Montréal. De 1989 et jusqu’à sa mort en 2017, elle a réalisé 13 films, fictions et documentaires.

🟦 17h30 : « We are coming, chronique d’une révolution féministe » de Nina Faure (France, 2022, 87’)
Auberge À la belle étoile

Une nouvelle génération politise les enjeux autour du corps, de la sexualité et des rapports de genre. Pour deux amies, Nina et Yéléna, cela commence par une prise de conscience. Avec quelques autres, elles se demandent pourquoi, dans une société qui prétend que l’égalité des sexes est déjà là, l’accès au plaisir est si difficile. Elles organisent des groupes de parole, découvrent Notre corps, nous-mêmes, un manuel féministe historique qui leur ouvre de nouvelles portes d’analyse. Elles vont à la rencontre d’enseignantes, éducatrices, sociologues pour tracer pas à pas ce qui finira par être un vrai plan d’attaque. De plus en plus impliquées dans les luttes qui se soulèvent partout, au cœur de ce mouvement féministe qui déferle, elles découvrent un plaisir jusqu’ici insoupçonné, celui de poursuivre une émancipation collective. Le plaisir d’abolir le patriarcat, tout simplement.

Infos pratiques

Du vendredi 29 septembre au dimanche 1er octobre 2023
À Mellionnec (22110), en centre-Bretagne.

Les lieux :

Tarifs

  • Pass’ 3 jours : 20€
  • Atelier, séance : 5€
  • Concert : Prix libre
  • Table-ronde, rencontre, lectures : Entrée libre

⚠️ Espèces et chèques accepté·es. Il n’y a pas de distributeur dans le village (le plus proche est à Rostrenen).

Buvette et restauration sur place
Du vendredi soir au dimanche fin de journée.

Et aussi :

  • Sélection d’ouvrages par la librairie Le temps qu’il fait en lien avec la programmation.
  • Présence de la bibliothèque de l’association Antidotes, association d’éducation populaire écoféministe basée à Rostrenen.
  • Atelier « Porteuses de paroles » par le CIDFF et Antidotes sur le Pays COB, samedi de 12h à 14h.
  • Sentiers de balade et de randonnée au départ du bourg de Mellionnec, pour prendre l’air entre deux films.

Préparer sa venue
Transport, hébergement, repas…
Toutes les infos par ici.
Tableau de covoiturage par ici

Appel à bénévoles
Pour participer à l’élaboration de ce weekend, devenez bénévole !
Inscrivez-vous auprès d’Hortense Lemaitre à contact@tyfilms.fr avec vos disponibilités.

Soutiens
Région Bretagne, Département des Côtes d’Armor, CCKB, Mellionnec
La Cinémathèque du documentaire, L’Année du documentaire.

Partenaires
Auberge À la belle étoile
Arte France, Documentaire sur grand écran,
HF+ Bretagne, Eskemm Films, Collectif IELLES SON, Antidotes, CIDFF